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mai 2023

 

Toujours plein d’entrain et avides de nouvelles sensations le petit groupe de marcheurs de la section randonnée, cousine germaine de la section plongée ( des liens de sang nous unissent) du grand club marseillais MSLC, a décidé sous la houlette de son accompagnateur en chef Patrick, de randonner dans le parc naturel régional du Queyras dans les Hautes Alpes.

 COL VIEUX
 FAMILLE MARMOTTES

Pour la petite histoire, le Queyras doit son nom à la tribu gauloise des « Quariates », leur nom signifierait « ceux du chaudron » …des montagnards qui surveillaient les voies d’accès de plusieurs cols ( Agnel, Urine et Izoard) et maitrisaient les grands passages transalpins. En tant que région frontalière, le Queyras a souvent souffert des guerres, traversé par les troupes françaises au 17 et 18ème siècle qui combattaient en Italie les armées de Savoie (1625), d’Espagne (1701) ou d’Autriche (1740) ; les habitants avaient l’obligation d’ouvrir les cols en les déneigeant si besoin, couper des arbres pour faire des ponts, de fournir fourrage, mulets, farine entrainant de lourdes dépenses à la charge des seules communautés ; les première et deuxième guerres mondiales ont entrainé des lourdes pertes humaines notamment une grande majorité des jeunes d’une population vieillissante.

Pour la géographie, le Queyras est situé au dessus de Guillestre, mais oui la route pour aller au ski dans les stations de Vars ou Risoul, sauf que là tu tournes pas à droite pour aller sur les pentes neigeuse tu vas tout droit vers Ristolas et sa petite commune de l’Echalp et son refuge le « 7 degré est » situé à 1800 m d’altitude. C’est là que la fine équipe se retrouve après avoir fait du covoiturage comme il se doit le vendredi 05 juillet à 19h30 autour d’un bon repas et de quelque bonnes bouteilles de vins et champagne apportées par nos amis Patrick et Bernard (notre pilote émérite du Suscle) pour fêter leur anniversaire avec Sophie, Dominique (sans le chien, snif), Christine et Lucia pour les dames, Mario ( on cite toujours les aînés en premier par respect), Bruno, Gérard et Pascal ; je sais le principe d’égalité n’est pas respecté mais Geneviève et Anne-Marie étaient excusées ! Et c’est ainsi que l’on rejoint repus et guillerets nos deux dortoirs pour une bonne nuit de repos.

 MARCHEURS
 LES 3 GRACES

Au matin de la première journée les mines sont partagées entre ceux qui n’ont pas bien dormi à cause du bruit ( certains ronfleraient un peu fort …), à cause d’une mauvaise digestion ou d’un mal de cheveux ! Mais peut importe nous voilà partis après un solide petit déjeuner sur les pentes abruptes qui doivent nous mener au lac Foréant à 2618 m où nous arrivons vers 13h bien fatigués par les 950 m de dénivelé ; la pause casse-croûte tant attendue est la bienvenue , on a eu chaud pendant toute l’ascension et un petit vent nous rafraîchit juste ce qu’il faut ; les paysages sont magnifiques, des falaises taillées par les glaciers et les eaux torrentielles , des gorges qui forment des corridors, des blocs de pierraille qui s’amoncèlent en éboulis au pied des parois, des sommets qui grimpent à plus de 3000 m, desquels jaillissent des magnifiques cascades ; petite anecdote, nous avons vu des petites marmottes sortant de leur terrier, une famille avec les parents et leurs petits , émouvant ! Après le repas des volontaires dont la courageuse Dominique, valeureuse représentante de la gent féminine, se mettent en marche pour atteindre le col de Foréant à …… m en traversant un névé, on s’enfonce dans la neige jusqu’aux genoux, la pente est rude surtout après le repas mais çà valait la peine car le point de vue sur les alentours est sublime ; on ne tarde pas trop car le ciel se couvre et il faut redescendre. Le retour se passe sans encombre avec une nouvelle halte pour admirer nos copines marmottes et l’arrivée au refuge est saluée par tous . Petit repos, douche, visionnage des photos et on se retrouve en terrasse pour déguster le punch de Lucia, le champagne de nos deux fêtards et les cacahouètes qui vont bien avant de dîner et de se mettre au lit pour une nuit réparatrice. Les fumeurs se rejoignent pour la dernière sur le balcon où dort Pascal dans son duvet à la fraîche et à la dure !

Au petit matin de la deuxième journée, certaines mines sont carrément déconfites, Patrick qui a eu le malheur de partager le dortoir de Bruno et Gérard n’a quasiment pas dormi pour les mêmes raisons qu’évoquées plus haut et alors qu’il nous avait bien recommandé de penser aux boules quiés , devinez : il a oublié les siennes …On prend les voitures pour rejoindre le Parking, et on est parti pour découvrir le grand belvédère du Viso qui s’élève à 3850 m. On longe une rivière alimentée par les nombreuses cascades, des névés descendus jusque dans son lit terminent tardivement leur fonte, le ciel est bleu , il fait chaud, la flore nous offre un kaléidoscope de couleurs naturelles qui vont de l’indigo au jaune en passant par le rouge, des fleurs poussent en formant un décor harmonieux et chaleureux, on croise la route de nouvelles marmottes, plus grosses cette fois çi qui se laissent péniblement photographier, Mario & Bernard tels des pisteurs sioux s’en approchent à pas feutrés au plus près pour en faire des gros plans, la pente est douce avec un léger dénivelé, on prend notre temps , on boit l’eau de la source fraiche et limpide, c’est le bonheur quoi !

 MARMOTTE

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La pause déjeuner a lieu dans ce cadre mirifique vers 13 h . Pendant ce temps, comme à son habitude Pascal en mal de trekking a continué  à grimper pour trouver un lac au flanc du Viso …et comme d’habitude personne ne l’a accompagné car nous mettons à profit cette période de détente pour échanger nos connaissances sur la faune et la flore du coin, rappelez vous dans MSLC, il y’a le mot culture aussi et on doit lui faire honneur ; on redescend gentiment sur notre parking du départ et on décolle vers 15.30 h pour un retour à la civilisation ; une halte dans un café de Ristollas et nous voilà partis pour un voyage sans encombre ponctué tout de même par un terrible orage vers Sisteron qui nous a obligé à rouler avec prudence.
 Nous remercions Patrick pour l’organisation de ce week-end et puisqu’il s’y entend lui proposons de prévoir au choix : la Corse ou la Réunion pour l’année prochaine …des volontaires ?

MONT VISO

Le RDV était prévu à 9h30 au barrage de Bimont, histoire d’anticiper le fameux « quart d’heure de retard marseillais » et d’effectuer la préparation en douceur (revue d’équipement, échauffement des corps) afin de démarrer à 10 h, traaannnkkkiiilll …Il convient de rappeler que l’animateur de cette journée est …Bruno, auréolé comme Domi (femme du plongeur Christian) de son titre « d’accompagnateur de randonnée » chèrement acquis auprès de la Fédération FSGT 13 pendant un week-end pluvieux de mars à la Roque d’Anthéron, et Bruno qui n’est jamais en avance n’a pas dérogé à ses habitudes pour son premier jour aux responsabilités, …arrivé à 9h45, la faute à Lucia qui a tardé à se préparer, à Mario qui ne trouvait pas l’adresse de la maison sur son GPS France Telefon et à Gérard, non pas Gérard puisqu’il poireautait depuis 15 minutes au lieu de RDV habituel…Bref après les embrassades, les reproches et les excuses qui vont bien, nous voilà partis à 10 h , pile poil dans les temps !!!

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La traversée du barrage de Bimont reste toujours un bon souvenir car je venais en 1991 m’y promener avec ma fille bébé dans le sac à dos…sa mère à mes cotés ou plutôt derrière car elle n’aimait pas marcher, que du bonheur; mais aujourd’hui il fait doux, le temps est incertain car il a plu toute la nuit sur le massif, ce qui a découragé notre amie Christine à se joindre à nous, un petit vent nous fait espérer que la pluie sera repoussée, les avis de prévision météo se sont contredits la veille, Sophie nous annonce beau temps, Bernard de la pluie, qui du mari ou de la femme aura raison? lisez cette page jusqu’au bout!

De suite après le barrage on vire à gauche sur le tracé d’ Imoucha qui indique la Croix de Provence à 2h30 de marche, donc arrivée prévue à 12h15 au Prieuré pour le casse croûte, elle est pas belle la vie! Les femmes marchent devant Domi en tête avec Sophie, Anne-Marie et Lucia, les hommes sont derrière et le chien Hermès s’assure par des allers retours incessants que personne ne manque à l’appel, les directives nous ont été données depuis longtemps par notre animateur préféré Patrick (absent pour cause de voyage exotique), on s’attend à chaque intersection! L’approche se fait en traversant des sous bois verdoyants ( merci les grosses pluies) et on commence l’ascension en se retournant de temps en temps car le paysage est magnifique : à gauche au loin les Alpes, à droite au loin les Alpilles et derrière au loin le Mont Ventoux, c’est loin d’accord mais avec le vent qui avait chassé les nuages, on avait une vue bien dégagée (voir photos)!

Comme prévu par l’accompagnateur qui avait pris la peine le WE précédent de repérer sa randonnée, hum hum … on arrive à 12h au Prieuré construit au 17ème siècle; visite de la chapelle et du site restauré par des Compagnons du Devoir dans les années 70; il y’a même des toilettes aménagées en contrebas, le grand luxe! chacun sort sa gamelle: des sandwichs géants (3) pour Mario préparés avec amour par sa petite femme Lolo (si elle en avait fait 5 il les aurait mangés…), des salades pour Gérard, épais comme un sandwich SNCF mais qui a peur de grossir… et le dessert, un gâteau à la rhubarbe préparé le matin aux aurores par Sophie , et porté par notre pilote de bateau Bernard dit Bébert; comme dab on mange trop et la reprise est dure mais la Croix de Provence qui culmine à 940 m et offre un point de vue à 380° incomparable vaut le détour, oui ici c’est pas 360° comme ailleurs !

 

Au vu de l’énergie débordante dont fait preuve notre groupe, il est décidé collégialement de tenter la descente par le tracé de Forcioli réputé comme difficile… nous voilà partis sur les crêtes pendant 150 m et on arrive devant le passage du Garagal qui présente un dénivelé trop raide pour notre ami Hermès…demi tour, on revient sur le Prieuré et rejoignons le sentier du « Pas du Moine » , difficulté moyenne; la descente se passe sans encombre pendant ½ heure lorsque l’on se trouve face à un à pic de 6m avec une pente à 90°, ho ho, pas prévu, décidément, le repérage n’est plus ce qu’il était! le tracé avait changé en une semaine…bref pas question de faire demi tour, on réfléchit à la meilleure façon de faire franchir l’obstacle au chien et quand les marmottes réfléchissent … :

 

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  • Bruno: on met le chien dans mon sac et je le porte, mais le chien se débat et ne rentre pas dans le sac,
  • Mario: passe le dans les brettelles à l’arrière du sac et en le serrant comme un saucisson, il bougera pas et je le descendrai…même punition, pas d’accord l’Hermès,
  • Dominique: je vais chercher un autre passage en remontant, mais pas de passage !
  • Bernard: on fait descendre les femmes et les enfants d’abord (on reconnait bien le capitaine du bateau) et on trouvera après une solution pour le chien; et les femmes descendent comme des chefs (pas d’enfants ce jour là) aidées un peu par le capitaine en question qui en profite pour toucher quelque fesses au passage mais c’est pour la bonne cause!
  • Hermès veut rejoindre sa patronne 6 m plus bas, on en profite pour lui attacher son collier et lui mettre la laisse, puis Bruno le fait glisser à Mario 2 m plus bas qui en fait de même à Bernard qui renouvelle l’opération jusqu’en bas; mission réussie, merci à tous !
  • On s’est fait un peu remarquer car des jeunes qui montaient en sens inverse , tout en proposant leur aide se sont amusés du sppetacle !

Le chemin nous fait traverser le refuge de Cézanne et on en profite pour faire une dernière pause et nous remettre de nos émotions. La suite du parcours se passe sans encombre et on arrive aux voitures à 16 h sous quelque gouttes de pluie qui commencent à tomber; on a eu beau temps, Sophie avait raison , mais on a eu droit à qq gouttes de pluie, donc Bernard n’avait pas tort, match nul! Les participants acceptent de valider la première sortie du nouvel accompagnateur malgré les quelques péripéties rencontrées , lesquelles nous laisseront malgré tout des bons souvenirs et des belles photos. Quant à moi je remercie tout le groupe pour sa bonne humeur, sa compréhension et son aide pendant les passages difficiles.

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Samedi 4 mai 2013, la bande des joyeuses marmottes s’est donné rendez-vous à 9h00 pour « co-voiturer » en direction des gorges du Verdon. Le temps est de la partie, mais cela va-t-il durer ?

En route, nous faisons quelques « arrêts photos » pour immortaliser le début des gorges aux aplombs vertigineux.

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A l’arrivée, nous déposons nos sacs au gîte où nous avons réservé des petits chalets pour la nuit. Notre hôtesse « belge » nous accueille et nous fait la conversation pendant que nous dégustons les moelleux au chocolat qu’elle nous a offerts pour accompagner notre café.

Après cette pause agréable, nous rejoignons la chapelle Saint Pierre au Perrier où démarre notre randonnée de 12 kilomètres (dénivelé de 630 mètres).

Ces montagnes sont le domaine du pastoralisme depuis le XV ème siècle. Petites cabanes de pierres sèches, murets ; l’eau précieuse domestiquée est utilisée avec parcimonie. Ce sont les troupeaux d’Aix qui viennent passer l’été. Certains alpages semblent très fréquentés mais d’autres sont laissés à l’abandon et leurs murets sont écroulés. Les épineux : prunelle, églantier, chardons et ronces ainsi que les buis commencent à envahir les terrasses et ferment le paysage.

Nous prenons la piste balisée en jaune à gauche de la chapelle. Après avoir traversé le « champ viehl » et longé le ravin de « Mal Vallon », nous arrivons au Portail de Blieux, col bien visible situé entre le Grand Mourre dont la falaise nous domine à droite et le Chiran à gauche.

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Le Chiran

Quelques minutes de pause pour nous permettre d'admirer à nos pieds la vallée de l'Asse de Blieux, et nous rejoignons la piste de l'observatoire qui nous conduit au petit plateau sommital qui offre un large panorama des Alpes à la Méditerranée.

Le mont Chiran ‘1905 m) est un observatoire privilégié de la région du Verdon.

Son sommet est occupé par un observatoire astronomique qui utilise les atouts de sa situation (qualité de l’air, absence de lumières parasites) et un refuge gardé où nous profitons de l’accueil sympathique qui nous y est réservé pour nous réchauffer en sirotant une boisson chaude.

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Il est temps de descendre et de regagner nos chalets pour une bonne douche et une soirée conviviale.

Après une nuit réparatrice, nous découvrons que la météo a changé et que nous devons modifier notre programme. Plus question de faire le sentier Martel qui est interdit à cause des délestages faits par EDF en raison du niveau élevé des retenues d’eau.

Nous décidons d’abord de nous rendre au village en ruines de Châteauneuf les Moustiers qui a été édifié à la suite de la victoire du Comte de Provence sur Boniface III de Castellane en 1189.

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Il regroupe principalement des habitants du Castrum Novum établis précédemment à quelques centaines de mètres sur la colline des Barris. Placé sur la "route romaine" qui relie Grasse à Riez, le village est peuplé de deux cent âmes au XIIIème siècle. Il a été propriété de multiples familles seigneuriales au fil du temps. La famille Pontèves, seigneurs de Carcès, y édifiera, au début du Xème siècle, un château dont il subsiste encore aujourd'hui une partie de la structure. En 1856, le village compte 576 habitants pour connaitre ensuite un violent exode rural. La nouvelle route départementale qui ignore Châteauneuf pour passer à La Palud accroit son isolement tandis que la Grande Guerre saigne sa jeunesse. Après la deuxième guerre mondiale, le village n'est plus habité. Il est fusionné à la commune de La Palud en 1974. Aujourd'hui  Châteauneuf est un saisissant témoignage de la rudesse de la vie des "gavots" (nom méprisant donné par les habitants de la basse-provence à ceux des montagnes).

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Nous poursuivons notre visite par une petite randonnée sur la voie romaine jusqu’à la chapelle Notre-Dame (troglodytique). Elle est dite "Notre Dame de la Baume" ou du "templier" (un templier s'y serait réfugié ).

Nous regagnons nos véhicules pour rejoindre la Palud sur Verdon d’où démarre le sentier du Bastidon qui surplombe les gorges du Verdon. Sa durée et sa difficulté sont équivalentes à celles du sentier Blanc-Martel (6h - 16 km - 750 m de dénivelé). Ce sentier permet de découvrir les gorges vues d’en haut, mais aussi la forêt de Barbin.


Nous prenons le sentier qui se dirige au sud-est et qui parcourt cette partie du Grand Canyon par un sentier en balcon. Ce sentier démarre en forêt et sur une pente descendante de 118m d’altitude relativement importante qui correspond à la quasi totalité de la descente du parcours.

 

 Arrivé très vite en bas du ravin, il va falloir remonter l’intégralité du dénivelé pour arriver sur le col opposé des voûtes d’Emeraudes. C’est de ces voûtes que l’intégralité des gorges est la plus visible avec notamment la découverte de la Basse Ralingue et du Bau de la Quille. On pourra regretter de ne pas voir plus apparaître la rivière Verdon qui rajoute un charme supplémentaire au lieu.

Le dénivelé est ensuite relativement régulier dans une montée peu soutenue mêlée parfois de légères descentes. Le sentier suit la falaise par la droite, creusé par la corrosion, pour laisser un passage parfois étroit pour nous randonneurs. Plus on avance dans cet endroit aussi joli qu’austère par son aridité contrôlée, plus on aperçoit et on admire, sur la falaise opposée, de splendides pics rocheux qui dépassent de la forêt. Nous sommes très proches du précipice maintenant et certains passages se feront à l’aide de mains courantes notamment au passage du ravin de Ferné.

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Pour le retour, nous empruntons le sentier en sens inverse. La pluie nous ayant rattrapés en chemin, nous ne traînons pas et reprenons la route vers Marseille, les jambes fatiguées mais avec de beaux panoramas en tête.

Dimanche 3 mars 2013, rendez-vous sur le parking de l’abbaye de Saint Michel de Frigolet pour une randonnée dans le massif de la Montagnette souvent peinte par Chabaud.

Frigolet, voilà un nom qui sonne la Provence avec un accent chantant! En pleine nature, niché au cœur de la Montagnette, ce monastère doit son nom aux innombrables touffes de thym (ferigoulo en provençal) dont sont parsemées les collines.

Nous démarrons notre randonnée par une piste rocailleuse qui monte jusqu’aux Rochers de Raous, d’où nous avons une belle vue sur la barre bleue des Alpilles. Puis nous cheminons à travers des chênes kermès, nous empruntons successivement des descentes et des montées qui nous permettent d’apercevoir le Mont Ventoux et le Luberon, les paysages de la vallée du Rhône et de la Durance.

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Puis nous entamons la descente sur Boulbon en empruntant une gorge étroite : le vallon de Saint-Michel.

Cet ancien lit de torrent est bordé d’une riche végétation : figuiers, euphorbe, laurier-tin,… Des oliviers centenaires et d’anciennes restanques témoignent des cultures d’autrefois.

Au sortir de cette gorge de plus en plus encaissée, les ruines d’une élégante forteresse médiévale épousent la forme du piton rocheux. Ces ruines sont celles du château féodal avec son donjon du XIème qui a longtemps occupé une position stratégique au dessus de la vallée du Rhône et fut une sentinelle du Comté de Provence face au royaume de France.

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Nous gagnons Boulbon, village provençal médiéval typique. Nous passons sous la porte fortifiée, la porte Loriol avec, à sa gauche, la « Gardette » (l’ex maison des gardes qui contrôlaient les entrées et les sorties).

Nous empruntons la rue la plus longue de Boulbon, la Grand’rue bordée de maisons anciennes aux belles façades et aux fenêtres Renaissance pour certaines. Nous grimpons jusqu’au moulin Bonnet (1776) restauré en 2002 où nous faisons une halte pour déjeuner.

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Repus, nous reprenons notre route.

Nous découvrons l’église Sainte Anne construite en 1626, puis nous empruntons la route dite de Longue Vue et la piste du « Pas du Bouquet ». Bordée de restanques et d’oliviers, elle nous mène au Mas de Raousset où nous découvrons un élevage de taureaux.

 

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Nous cheminons de citerne en citerne, passons par le point culminant de la Montagnette (161 m), traversons les collines couvertes de végétation rase, les chênes verts et les pins d’Alep ayant été ravagés par de multiples incendies.

Soudain apparaît l' abbaye de Saint Michel de Frigolet, au milieu des pins et des oliviers. Nous décidons d’aller flâner dans les ruelles de l’abbaye.

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Nous admirons l’architecture de cet ancien monastère fondé au Xème siècle par les moines de Montmajour.

La chapelle romane construite près du monastère porte le vocable de Bon remède (remède = rédemption). Les murs de la chapelle romane sont recouverts de boiseries dorées, – offertes pas Anne d’Autriche pour remercier la Vierge d’avoir exaucé son vœu de mettre au monde un fils qui deviendra Louis XIV – , et de 12 tableaux attribués à l’école de Nicolas Mignard.

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Nous terminons la visite par la boutique où se vendent des liqueurs (l’élixir du Révérent Père Gaucher a fait la renommée de l’abbaye), des sirops de fruits, savons, cierges, livres, articles religieux, remèdes à base de plantes. Nos emplettes terminées, nous rejoignons nos véhicules et reprenons le chemin du retour, fatigués mais heureux de cette belle journée.

Après avoir parcouru, la semaine précédente, dix-neuf kilomètres dans le massif des Costes près de l'abbaye de Silvacane sous la neige et accompagnés par un mistral glacé, l’équipe des joyeuses marmottes s’est retrouvée dimanche 17 février 2013 par une belle journée à la température printanière pour relier Niolon à Méjean  Niolon1
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Le sentier débute au parking après la gare de Niolon ; il longe la voie ferrée achevée en 1913. A la première calanque, au premier viaduc nous prenons par la droite le chemin qui se dirige vers le nord. Après avoir franchi un joli pont de pierres, nous entamons une petite promenade agréable dans la colline. Nous sommes bientôt en vue du Fort qui surplombe Niolon à 190 m d’altitude et offre une vue magnifique sur la rade de Marseille.

Le Fort de Niolon date de la fin des années 1880 et a été occupé par les Allemands dès la fin de l’année 1942. Après avoir visité le fort, nous reprenons notre randonnée par un chemin qui rejoint le vallon du Jonquier et le sentier du littoral, sentier qui nous conduit à la Pointe du Moulon.

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 Niolon4Nous passons en surplomb de l'ilôt d'Erevine, de sa plage de galets aux eaux turquoises et de sa tour.

 

Niolon5Nous explorons quelques petites grottes taillées dans la paroi rocheuse.

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La Pointe de Méjean est rapidement rejointe. Nous descendons dans la calanque pour y déjeuner.

Niolon7 Pour le retour, nous mettons nos pas dans nos pas jusqu’à la calanque du Jonquier où nous prenons le sentier du littoral en contrebas de la voie ferrée.

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Par endroits, le passage est pour le moins délicat, avec notamment l’escalade de rochers et d’éboulis pas très stables qui nous permettent de rejoindre le chemin des douaniers qui longe la chaîne de la Nerthe, au pied du viaduc.

Un peu plus loin (vers un tunnel de protection de la voie ferrée) se présente un passage délicat. Un chaos de rochers se dresse devant nous, il y a un petit tunnel à quelques mètres au-dessus de nous suite à un éboulement, il faut donc le contourner avec précaution par un passage étroit..

Ce dernier obstacle franchi, nous reprenons notre cheminement le long de la côte, profitant d’une vue panoramique sur Marseille.

 

Après avoir parcouru, la semaine précédente, dix-neuf kilomètres dans le massif des Costes près de l'abbaye de Silvacane sous la neige et accompagnés par un mistral glacé, l’équipe des joyeuses marmottes s’est retrouvée dimanche 17 février 2013 par une belle journée à la température printanière pour relier Niolon à Méjean

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